Dessin de
Hippolyte Lalaisse vers 1845.
Collection du Musée Breton.
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Il n'y avait pas de costumes typiques en
Bretagne avant la Révolution Française de 1789. C'est à
partir de cette époque qu'apparaissent progressivement les
différenciations vestimentaires des régions, influencées au
début par les différentes modes parisiennes...
Vers 1850, la coiffure
était composée d'un bonnet noir, sur lequel les cheveux
étaient remontés à l'arrière puis recouverts et maintenus
par une tresse rouge.
La coiffe était surmontée d'un petit morceau de broderie en
forme de pointe et appelée le "bigou". C'est
probablement ce détail qui a donné son
nom à la bigoudène et au pays bigouden.
Le
costume de femme est composé d'une chemise en lin sur lequel
est porté un gilet brodé et d'une jupe cuite au
four, pour former les plis.
L'homme porte un large pantalon, un gilet
classique à peine brodé et une veste double (chupenn) en
drap noir. Le chapeau rond porte 3 rangées de rubans donnant
6 pans flottant à l'arrière.
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Vers1900, la
broderie prend de l'importance. Le costume et la coiffe
s'enrichissent de broderies.
Les cheveux, à l'arrière, sont tirés et
lissés.
La couleur du mariage à cette époque
était le rouge et jaune.
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Brodeuses de Pont-l'Abbé vers 1910
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Au fur et à mesure que le siècle s'écoule,
la
coiffe grandit, et parallèlement le costume raccourcit et
s'allège.
Le lourd drap de laine
sera remplacé par le velours et les
superbes broderies de soie disparaissent vers les années 30 au profit des
motifs de
perles.
Vers 1950 la
coiffe atteint environ 35 cm de haut et la jupe
arrive au dessous du genou. La couleur du mariage est désormais
le blanc.
Actuellement, le costume,
coiffe haute et habits noirs, est encore porté par quelques
dizaines de femmes à travers le pays bigouden.
Costumes de fêtes des
années 40
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